Pourquoi le masque collagène est l’allié inattendu des randonneurs en longue distance
Un objet insolite dans mon sac à dos
Je me souviens encore du regard interloqué de mon compagnon de bivouac, quelque part au cœur des montagnes Rocheuses. On venait de marcher plus de 25 kilomètres sous un soleil impitoyable, la peau salée, le visage buriné. Quand j’ai sorti un petit sachet argenté de mon sac pour y dévoiler… un masque en collagène, il a éclaté de rire. « Tu t’es trompé de trip, c’est pas un spa ici ! » m’a-t-il lancé. Pourtant, quelques minutes plus tard, c’est lui qui me demandait s’il pouvait essayer le sien. Car oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, le masque collagène s’est révélé un allié précieux dans mes trekkings au long cours. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Épuisement, soleil, vent : votre peau en prend un coup
Lorsqu’on parle de préparation physique, de navigation GPS, d’hydratation ou de choix de chaussures, on pense rarement à la santé de sa peau. Pourtant, elle aussi, elle traverse l’épreuve. Randonnée après randonnée, elle se déshydrate, s’irrite, se ride parfois. Le vent de Patagonie peut être aussi traître qu’un désert d’Atacama, et les UV à 3000 mètres d’altitude n’épargnent personne. Peu importe votre destination – que ce soit les crêtes rocailleuses du nord de l’Espagne ou les forêts canadiennes en automne – votre visage en voit de toutes les couleurs.
Personnellement, après plusieurs jours de trek, j’ai souvent l’impression d’avoir la peau d’un vieux parchemin. C’est alors que le masque collagène intervient, comme une pause régénératrice au beau milieu de cette vie sauvage.
Mais au fait, c’est quoi un masque collagène ?
Pour ceux qui ne fréquentent pas (encore) les rayons cosmétique de leur pharmacie ou les boutiques japonaises pleines de joyeux petits sachets colorés, un masque collagène est un soin que l’on applique sur le visage, souvent sous forme de patch imbibé de gel. Il contient du collagène – une protéine naturellement présente dans notre corps, responsable de l’élasticité et de la fermeté de la peau – ainsi que d’autres agents hydratants comme l’acide hyaluronique, l’aloe vera ou la vitamine E.
Ce cocktail agit en une vingtaine de minutes pour réhydrater, apaiser et repulper la peau. Et si cela peut sembler futile au premier abord, c’est en réalité un vrai coup de main lorsqu’on enchaîne les bivouacs dans des conditions extrêmes.
Pourquoi c’est l’accessoire parfait, même (et surtout) loin de la civilisation
Vous vous demandez peut-être : « D’accord Sylvain, ça a l’air sympa ton patch de princesse, mais quel intérêt dans mon sac de rando ? » Voilà quelques raisons qui m’ont convaincu – après des centaines de kilomètres de marche à travers le monde – de toujours en glisser un ou deux dans ma trousse étanche :
- Léger et compact : Ces masques ne pèsent quasiment rien (souvent moins de 20 grammes) et prennent à peine plus de place qu’une compresse.
- Ultra simple d’utilisation : Pas besoin d’eau, de miroir ou de grandes manœuvres. On l’applique, on attend, on jette. Idéal après le dîner, juste avant de plonger dans son sac de couchage.
- Effet réparateur visible : En seulement 20 minutes, la sensation de tiraillement disparaît, les rougeurs s’estompent, la peau reprend vie. Et croyez-moi, après une semaine sans miroir, ça fait un bien fou de se sentir un peu « frais ».
- Moment de détente : Marcher des dizaines de kilomètres, c’est physique. Mais c’est aussi mental. Le masque collagène devient alors un petit rituel de décompression. Une pause douceur, presque un luxe, dans un quotidien rude.
Mon rituel après une grosse journée d’effort
Imaginez la scène : le soleil décline sur les Andes péruviennes, vous êtes à 3 500 mètres d’altitude, les jambes lourdes après huit heures de montée. Vous avez fini de manger votre riz lyophilisé, le feu crépite doucement. Vous sortez un masque de collagène de votre sac. Tandis que les étoiles s’allument, vous vous allongez, appliquez le masque froid sur votre visage échauffé et… vous soufflez enfin. Ce petit moment de soin devient un vrai instant de reconnexion à soi, presque méditatif.
En plus, les effets ne se limitent pas au plan esthétique. Une peau bien hydratée se régénère mieux, évite les gerçures, les micro-coupures provoquées par le vent ou les frottements. Elle résiste mieux à tout ce que la nature vous envoie en pleine figure — littéralement.
Quel masque choisir pour un trek ?
Il existe une multitude de masques sur le marché, mais tous ne sont pas adaptés à une utilisation outdoor. Voici mes critères de sélection :
- Format individuel et hermétique : On évite les pots ouverts ou les sachets multiples. Privilégiez le modèle en tissu non tissé ou en bio-cellulose, imprégné de sérum et prêt à l’emploi.
- Peu parfumé, voire neutre : Mieux vaut éviter les senteurs florales trop marquées qui pourraient attirer les insectes (ou vos compagnons de tente).
- Sans rinçage : Critère essentiel ! On retire le masque et on fait pénétrer l’excédent de produit avec les doigts. Pas d’eau, pas de tracas. Parfait en autonomie.
- Actifs naturels si possible : Ma préférence va vers des marques proposant des compositions simples, à base d’aloe vera, de calendula ou de thé vert. Un petit plus pour les zones sensibles à la pollution comme le Népal ou l’Indonésie.
Quelques marques que j’ai testées et validées en trek : Benton (Corée), Mediheal (Corée), Patchology (USA), ou encore les versions bio de chez BioRepublic.
Et pour les hommes ? Et pour les barbus ?
Bonne question. D’abord, ne croyez pas que ces masques sont réservés à un public féminin. Une peau desséchée ou irritée, ça ne se gêne pas de savoir si vous êtes barbu ou pas. Pour les barbes fournies, il existe des modèles de masque « demi visage », ne couvrant que le haut (front, joues, contour des yeux), ou tout simplement des patchs pour les yeux. Et sinon, on rabat la barbe et on fait avec – ce n’est pas une séance photo, après tout.
Des regards amusés… puis des adeptes
Je ne compte plus le nombre de copains de route ou de voyageurs rencontrés au détour d’un bivouac en Islande ou dans un lodge au Laos, qui ont d’abord fait preuve de scepticisme, puis sont venus me demander « Euh, t’en aurais pas un de plus par hasard ? ». Le masque collagène, c’est la pause bien-être que personne n’attend mais que tout le monde finit par adopter.
Alors oui, on peut continuer à ne jurer que par sa popote et sa frontale. Mais glisser un masque dans sa trousse de toilette, c’est aussi faire le choix de prendre soin de soi — corps et esprit. Parce que le long chemin de randonnée, c’est aussi celui de quelques plaisirs simples.
La prochaine fois que vous préparez votre sac pour une expédition en itinérance, pensez-y : entre deux barres de céréales et une crème solaire, un petit sachet argenté pourrait bien faire une grande différence. Et vous verrez, après plusieurs jours en pleine nature, ce moment-là deviendra un vrai luxe… en toute légèreté.
